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CARPE DIEM
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19 mars 2005

Une nuit de cauchemar

Ceci est mon premier essai en tant qu'"écrivain en herbe". J'ai écrit cette petite histoire l'année dernière. J'aimerai bien savoir ce que vous en pensez, ok?

Petit conseil: Âme sensible s'abstenir ! 

So, bonne lecture !

Une nuit de cauchemar

    beast2

Cela devait faire des heures que je conduisais lorsqu’il se mit à pleuvoir. Je m’estimais heureuse d’être bien au chaud dans ma voiture. Mais mon bonheur ne dura pas…quelques instants plus tard, je tombai en panne d’essence.

Je m’en voulus à mort de ne pas avoir surveillé la jauge. Où allais-je bien pouvoir trouver de l’essence en plein milieu d’une autoroute ? C’est là que je me souvins d’être passée devant une station-service environ 2km plus tôt.

La pluie s’étant un peu calmée, je décidai d’aller à la station à pied.

De toute façon, je n’avais pas le choix.

Une heure et demie plus tard, je revenais avec un bidon d’essence. J’allais pouvoir reprendre ma route. Mais à peine eus-je fini de remplir le réservoir que l’orage se déchaîna. Des torrents d’eau s’abattirent sur moi. Je me précipitai à l’intérieur de ma voiture, mis le contact et démarrai.

Je conduisais prudemment, mais la pluie était si forte que mes essuie-glaces ne servaient quasiment à rien. Il serait plus sage de m’arrêter le temps que la tempête se calme.

Devant moi, j’aperçus une pancarte indiquant un petit bourg à quelques mètres. Je décidai donc d’y aller passer la nuit.

Je sortis de la voie et m’engageai sur une petite route complètement déserte, ce qui n’était pas vraiment étonnant en plein milieu de la campagne.

En arrivant au village, je remarquai qu’il n’y avait pas âme qui vive, rien…personne. Les rues étaient complètement vides, et à part le bruit de la pluie et de mon moteur, tout était calme…peut être même un peu trop calme. On aurait dit une ville fantôme…

Un frisson me parcourut le dos, mais je repris vite mes esprits. Ce n’était pas le moment de s’imaginer n’importe quoi.

Au bout de la rue , j’aperçus une enseigne d’hôtel.

Je me garai juste devant.

J’allai à la porte, frappai deux à trois reprises…en vain. Je tournai la poignée et la porte s’ouvrit. J’appelai, mais ne reçus comme réponse que l’écho de ma propre voix.

Apparemment, les lieux étaient vides. Bizarre.

Je m’apprêtais à sortir lorsque j’entendis un bruit. Je me retournai…personne. Mais il me sembla que le bruit provenait de derrière une porte, au bout du couloir.

Je décidai d’aller jeter un coup d’œil.

J’ouvris la porte. Il y avait des escaliers. Cela devait être une cave. Mais tout était obscur, on n’y voyait absolument rien.

J’hésitai un instant, puis commençai à descendre.

A peine eus-je descendu quelques marches que la lourde porte du palier claqua. Inquiète, je revins sur mes pas.

La porte avait été refermée à clef derrière moi.

Tout à coup, je sentis une boule se former dans mon estomac et des frissons parcourir tout mon corps. Mon cœur battait la chamade.

Paniquée, je frappais de toutes mes forces contre cette porte qui semblait insensible aux coups que je lui portais. Encore et encore, je frappais, jusqu'à ce que la douleur devienne insoutenable et que j'abandonne la lutte.

Je finis par me calmer et reprendre mon sang-froid. Cela devait sûrement être le vent qui avait fermé la porte…

Enfin, cette pensée me rassurait.

Rassemblant mon courage, je fis demi tour et descendis les marches à tâtons, les bras tendus comme une somnambule, cherchant un interrupteur. Tandis que mes yeux s’accoutumaient à l’obscurité, je remarquai une petite fenêtre d’où filtrait la lumière. Elle donnait sur la rue.

Dehors, il pleuvait toujours.

Quand cette pluie allait-elle cesser ?

Peut être que tout paraîtrait moins effrayant, moins sinistre, si le temps lui-même était plus clément.

Mais pour l’instant, le plus important était que je sorte de cette cave. Le problème était que je ne pouvais pas atteindre la fenêtre. Il fallait que je trouve quelque chose sur quoi monter, ce qui n’était pas tâche facile dans cette pénombre.

Quelques minutes plus tard, je parvins tout de même à trouver une caisse en bois. Je la plaçai juste en dessous de la fenêtre, montai dessus et réussis tant bien que mal à me hisser pour sortir.

Dehors, la pluie avait cessé. A la place, un épais brouillard s’était installé, rendant l’atmosphère encore plus glauque qu’elle ne l’était.

Il était impossible que je reste une seconde de plus dans cet endroit sinistre.

Je me dirigeai rapidement vers ma voiture, montai et m’apprêtais à mettre le contact lorsqu’un visage surgit dans mon rétroviseur. Une main s’agrippa à mon épaule et me projeta hors de la voiture.

Je me relevai, mais avant que je ne parvienne à bouger les pieds, la chose me rattrapa et me plaqua contre terre. Mon sang se figea de l’horreur du spectacle qui s’offrait à moi…un visage en putréfaction, les cheveux collés par la boue. On aurait dit qu’il était resté enterré pendant plusieurs années. Des os apparaissaient sous les lambeaux de chair verdâtre et putride, mais le plus effrayant étaient ses yeux…des yeux injectés de sang…

Je poussai un hurlement et me dégageai avec brusquerie. Je courus vers une petite ruelle espérant semer la bête. Arrivée au bout, je découvris qu’il n’y avait pas d’issue. Un cul-de-sac.

Je me retournai. Le monstre était juste en face de moi. Il s’avançait d’un pas menaçant. Je me mis à reculer, mais j’étais adossée au mur, cette fois. Je n’avais nulle part où aller, nulle part où me cacher. La bête n’était plus qu’à quelques centimètres de moi. Je pouvais sentir son odeur nauséabonde. Elle éclata d’un rire strident et hideux et fonça sur moi…j’étais perdue…

Je me réveillai en hurlant.

Je criais tellement fort que mes parents accoururent dans ma chambre, anxieux.

Quelques instants plus tard, après que j’eusse retrouvé mes esprits, ils me laissèrent.

Je me levai et allai à la fenêtre.

C’était une belle journée printanière. La pluie avait tout lavé, laissant derrière elle un paysage verdoyant et étincelant. Les oiseaux gazouillaient, les insectes bourdonnaient. On sentait la vie renaître.

Je n’avais plus peur. J’étais même étonnamment sereine. Je respirai profondément. Un doux parfum de vanille flottait dans l’air. Ma mère devait être en train de préparer des crêpes. Je connaissais si bien cette vieille odeur qu’elle me sécurisait…

Comment pourrait-il se passer quelque chose d’inquiétant ici ?

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Commentaires
L
j'ai beaucoup aimé ton histoire et ton site, je voudrais savoir qui est l'artiste de la photo du vampire stp, c'est pour mon art plastique, merci. bisous
S
bien !! j'ai aprécié ton " oeuvre " ^__^!! bonne continuation =)
A
Bravo a toi je vien de lire ca et WHAOU!!<br /> <br /> Je voudrais te raconter les liens comme ca tu pourrai les remanier a ta guises ...<br /> <br /> mini_mog@hotmail.fr
Z
J'ai apprécié ton histoire et surtout son suspens . Comment rendre l'histoire vivante? Comment tenir le lecteur en éveil et capter son attention? C'est la grande question qui se pose. En fait ce mystère dans ton histoire a joué un bon rôle. Je t'encourage en attendant de nouvelles créations!
M
Je précise que j'ai peu l'habitude de jouer au critique littéraire; mais t'ayant promis de lire ton travail, je me lance. C'était "court"(prends le comme un compliment), bien écrit, et assez haletant(ce qui n'est pas simple); j'ai particulièrement apprécié ta chute; elle m'a en effet surpris, et de ce point de vue , c'est une réussite. Tu peux sûrement, vu ton potentiel, encore améliorer ton style(bien que tu écrives - selon moi- déjà très bien); de la même façon, en exerçant davantage ton imagination, tu devrais pouvoir nous régaler; quoiqu'il en soit, BRAVO(je suis admiratif)
CARPE DIEM
  • "Je m'en allai dans les bois parce que je voulais vivre sans hâte. Je voulais vivre intensément...Mettre en déroute tout ce qui n'était pas la vie, pour ne pas découvrir, à l'heure de ma mort, que je n'avais pas vécu." H.D.THOREAU
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